Nos éducations sentimentales écriture et mise en scène par Sophie Lecarpentier au Théâtre 13

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Que se passe-t-il quand Flaubert rencontre Truffaut ?

La compagnie Eulalie n’adapte pas le roman de Flaubert mais elle s’en empare comme toile de fond de l’histoire qu’elle souhaite raconter. L’Éducation sentimentale rencontre l’univers de Truffaut.

En effet, ce dernier est bien perceptible, dès les premières minutes, grâce à l’utilisation d’une voix off (Frédéric Cherboeuf). On peut retrouver ce procédé dans la quasi-totalité de ses films. On peut également repérer tout le long du spectacle des références au cinéma de Truffaut. Tout d’abord l’évocation du Dernier métro par les deux amis Henri (Xavier Clion) et Frédéric (Julien Saada). Puis, lorsque ce dernier arrive à Paris, on peut voir derrière lui la Tour Eiffel, laquelle apparaît dans toutes les œuvres de Truffaut.

On peut également retrouver des images de Domicile conjugal ou encore voir une référence à la fameuse scène de Baisers volés (troisième volet de la saga Doisnel, après Les 400 coups et Antoine et Colette) dans laquelle Antoine Doisnel devant son miroir déclame le nom des deux femmes qu’il « possède ». Dans le spectacle on entend alors la voix off, dire « son visage s’offrit à lui dans la glace » pendant que Frédéric prononce le nom de Marie Arnoux (Valérie Blanchon).

Se mêle donc à l’histoire de Frédéric Moreau, héros de Flaubert, celle d’Antoine Doinel et du génie de Truffaut.

Nos éducations sentimentales est donc le fruit de la rencontre entre deux génies, avec comme toile de fond l’actualité politique telle que la crise des migrants.

Tout cela nous embarque dans un tourbillon de la vie exaltant porté par d’excellents comédiens ! Un spectacle à vivement recommander.


Informations Pratiques :

Théâtre 13/Jardin
103 A, boulevard Auguste-Blanqui
75013 Paris

Jusqu’au 18 février. Du mardi au samedi à 20h et le dimanche 16 h (durée : 2h10)