Cent mètres papillon par le Collectif Colette au Théâtre de l’Opprimé.

 

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Cent mètres papillon est un « seul en scène ». Dès notre entrée dans la salle, Maxime Taffanel est sur le plateau, vide (à l’exception d’une chaise au fond de la scène). Il nous raconte l’histoire de Larie, nageur de haut niveau. Le personnage est comme emprisonné par l’eau, captif des mouvements qu’il doit sans cesse répéter. Ce qui l’empêche d’exprimer sa pensée et ses sentiments et ses sensations. Le plateau de théâtre devient alors un outil d’expression. Il danse. Il joue. Il nage. Il nage devant nous sur ce plateau presque vide. Ce plateau qui lui appartient. Le comédien donne corps à tous les personnages à qui il fait appel pour raconter son histoire. De Larie à son coach en passant par sa mère et les autres nageurs qui l’entourent.

Maxime Taffanel, sous la direction de Nelly Pulicani, crée une partition à partir d’un mouvement. Par exemple, la culbute devient un enchainement de rythme : croche, soupir, croche, blanche, etc.

Un très beau spectacle porté par un comédien de haut niveau.


Jusqu’au 21 janvier au Théâtre de l’Opprimé à Paris. Ensuite en Mars 2018 au Théâtre des Clochards Célestes à Lyon du 21 au 25 mars. Le 27 mars à Vanves dans le cadre du Festival Ardanthé. Du 23 au 26 mai au Théâtre de Vanves.

Et 8 à 10 représentations à Amiens en automne 2018.

AU THEATRE DE LA MANUFACTURE EN AVIGNON À 16H25 du 6 au 26 juillet. Relâche le 12 et le 19

Crédit photo : Romain Capelle

Trio en mi-bémol d’après Eric Rohmer par le Collectif Colette au Théâtre de L’opprimé.

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On retrouve avec plaisir les élèves comédiens de la Comédie-Française (promotion de 2013). Ils ont formé ensemble un collectif : Le Collectif Colette.

En entrant dans la salle, nous pouvons voir un plateau presque nu, une table et deux chaises. Des espaces seront par la suite créés par la lumière. Je découvre ici, grâce à eux, le seul texte que Rohmer ait écrit pour le théâtre et c’est une petite pépite.

Paul et Adèle n’ont rien en commun, si ce n’est la musique. Quelle place celle-ci a t-elle dans nos vies ? Pour Paul, elle raconte tellement plus que pour la plupart des gens.Elle possède un langage tout particulier qui permet de dire des choses que les mots ne peuvent dire.

Paul et Adèle ont, tout particulièremment, en commun leur amour pour le Trío n° 2, en Mi Bémol op. 100, D. 929 de  Franz Schubert. Paul y voit une histoire d’amour entre un piano, un violon et un violoncelle. Le comédienl, Blaise Pettebone , donne vie au morceau en mimant avec les mains, mais aussi par les expressions du visage.

Un spectacle touchant et humble où nos coeurs s’éprennent (pour faire un petit clin d’oeil à un autre très beau spectacle d’après les films de Rohmer mis en scène par Thomas Quillardet.)

On se retrouve dans un trio, ce spectacle est une histoire d’amour entre Paul, Adèle et le public. C’est donc un spectacle qui parle de nous, de notre rapport à la musique (et à l’art en général), au langage…

J’ai hâte de découvrir leur prochaine création, en janvier prochain au Théâtre de L’opprimé également : Cent mètres papillon 

Le Trio en mi Bémol de Schubert : 

 

Informations pratiques : 

Jusqu’au 3 décembre à 19h (durée 45 minutes) au Théâtre de L’opprimé  :

Théâtre de l’Opprimé
78 rue du Charolais
75012 Paris