Jaz de Koffi Kwahulé. Mise en scène Alexandre Zeff au Théâtre de l’Opprimé.

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Jaz, un poème musical. Un choc. Une complainte. Le récit d’un viol.

Le spectacle s’ouvre en musique, celle-ci tiendra un rôle important tout le long du spectacle.

Jaz, « on l’a toujours appelée Jaz », a été violée dans des toilettes. Aujourd’hui, une voix, celle de l’auteur Koffi Kwahulé est transmise par la comédienne Ludmilla Dabo.

La musique peut-elle être un moyen de parler, de témoigner d’événement traumatisant ?A travers un récit choc, accompagnée de musique Jazzy nous découvrons une histoire violente dans des propos relatés en toute simplicité.

Cette histoire est d’autant plus violente qu’elle nous est racontée aussi simplement que n’importe qu’elle fait de la vie quotidienne.

Un récit sous la forme d’un témoignage difficile. Celui-ci ouvre des questions comme : Comment continuer à vivre après avoir vécu ce que Jaz a vécu ? Comment supporter d’entendre des paroles tel que : «  De même qu’il y a des têtes à claques, il y a des femmes à viol » ? Ces paroles qui ont hanté cette femme, jusqu’à se penser coupable. Comment ne pas avoir envie de loger une balle dans un homme qui fait subir ça ? C’est, d’ailleurs ce que Jaz fera, en choisissant bien l’endroit !

Après le viol, la comédienne reste dans ce qui représente les toilettes. Jaz s’auto-condamne, en effet nous pouvons voir des flash de lumières semblable à des flash quand les policiers photographient des suspects. Jaz n’est-elle pas en effet condamnée à vivre une vie sans « arc-en-ciel » ?

Dans le spectacle, chanson et récit se mêlent ainsi que le français et l’anglais, ce qui donne une résonnance internationale. En effet, beaucoup de gens parlent ou du moins comprennent l’anglais et il nous arrive d’écouter des chansons même sans en comprendre la langue.

Après une première vague d’applaudissements et de saluts, la comédienne et les musiciens reviennent. Ludmilla Dabo chante une chanson « Every six minutes » sur toutes les femmes violées, toutes les femmes que l’on a pas écoutées.

Un spectacle puissant dans sa simplicité et sa cruauté ! A voir.

Informations Pratiques : 

Théâtre de l’Opprimé 
78 rue du Charolais
75012 Paris

Jusqu’au 15 octobre 2017 à 20h30 dimanche à 17h, relâche les lundi et mardis